Maison de Mandrin à Brioude

L’exposition

Les années 1960 à 1970

L’approche est plutôt abstraite, le sujet importe moins que le travail technique.​

« Des pates lentement accumulées s’étalent comme de vastes territoires à dominante jaune-ocre, ivoire ou rose, où se détache la lumière contrastante de mers en bleu turquoise » – Le Monde – 1962

« Philippe BERG distille une lumière d’au-delà : celle qui prépare la nuit et lui succède et qui, de toutes manières, en est imprégnée » – L’Information – 1962

(Extraits d’articles publiés lors de l’exposition au musée du Château de Compiègne du 13 au 20 mai 1962).

A partir des années 1990

Après le traumatisme provoqué par le décès brutal de son fils aîné en 1972, Philippe Berg avait cessé de peindre s’investissant alors durant près de dix ans dans les études d’histoire de l’art dont l’aboutissement est une thèse de doctorat consacrée à un tableau du peintre néerlandais Jérôme Bosch, le Jardin des Délices.

C’est un autre traumatisme qui lui redonne l’envie de peindre à nouveau : en 1987, il est atteint d’un cancer dont il guérit définitivement en 1990. « Quand je me suis remis à peindre, j’ai réalisé à quel point cela m’avait manqué ! ». Et cette fois, Philippe Berg ne s’arrêtera plus : durant 28 ans, jusqu’à ses derniers instants, il va dessiner et peindre des centaines et des centaines d’œuvres.

Dans un premier temps, le peintre  renoue avec la technique et l’inspiration des années 60 :
Les premières années, on retrouve les techniques des années 1960 ; certaines toiles sont d’une grande violence, l’artiste laisse exploser sa colère, sa rage avec une profusion de couleurs vives.

Progressivement, une certaine sérénité s’installe, l’artiste s’attache désormais à capter des regards, des postures : « l’économie des moyens plastiques et la simplicité de la conception assureront la lisibilité des ouvrages ».
La production est tellement intense que Philippe Berg doit utiliser des supports peu onéreux, voire gratuits tels des affiches, papier kraft, cartons… Ce recyclage donne une deuxième vie à  ces supports voués à la destruction et le peintre va utiliser les spécificités des matériaux en les intégrant à l’œuvre : la couleur naturelle du kraft, le blanc éclatant de certaines affiches font partie de la composition.